Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Taal…

Livre d’Eckhardt, deuxième feuillet, dicté par Albior de Nahmur.

Talabheim, imprenable cité-état fortifiée de plusieurs dizaines de milliers d’âmes, est en proie à de terribles maux.

Après avoir vaillamment escorté un groupe de réfugiés jusqu’au village de Breitblatt, situé à quelques jours de marche, nos héros sont retournés auprès de leur commanditaire, le conseiller Hohenlohe, afin de récupérer le fruit de leur dur labeur. Mais, tandis que la troupe s’acquittait de sa mission, un terrible mal s’abattait sur la population de Talagaad.

Un mal, que dis-je, une véritable épidémie aux origines encore inconnues mais dont les symptômes foudroyants ont littéralement plongé les habitants de cette pittoresque bourgade portuaire dans la panique, et la suspicion.

Si nos héros étaient habitués aux ravages de la guerre, de la misère, et des maladies sexuellement transmissibles, ils étaient désormais confrontés à une menace d’une toute autre ampleur, face à laquelle toute lutte semble bien vaine : la maladie.

Alors que la troupe, composée du capitaine Osgar Willer, du sorceleur Eckhardt, du mage ranger Svajoné et du templier sigmarite Albior de Nahmur, marchait dans les rues d’une Talagaad en proie aux émeutes, celle-ci tomba nez-à-nez avec l’un de ses frères d’armes, Guntar Dickvogel.

Armé de sa hache et de son goût immodéré pour les cons dociles et les joutes de tavernes, le nain s’empressa de rejoindre la troupe, qui reprit sa route.

Alertés par des cris, les Ardents se rendirent ensuite dans une allée sans issue où ils firent la connaissance du jeune Janko, Kislevite de 11 ans, et du chien errant qui l’attaquait avec une rare férocité.

N’écoutant que son courage, Albior fondit sur le canidé et l’abattit d’un coup de marteau dans le flanc. Un canidé d’ailleurs bien étrange… puisqu’il avait en réalité la morphologie du rat, un rat de la taille d’un chien !

Levant les yeux, Albior comprit qu’il était tombé dans un guet-apens alors qu’une myriade d’yeux rouges et perçants l’observait avec envie, telle une jeune pucelle au bal du printemps.

Et… en un instant, Albior fut submergé par une dizaine de rats aux proportions épiques. Le Templier ne dut son salut qu’à l’intervention du capitaine Osgar Willer et du reste de la troupe, qui défit sans difficulté le reste des assaillants.

Suite à ce terrible combat, les Ardents recueillirent le jeune garçon dont la mère avait été emportée par la fièvre quelques jours auparavant.

Guidée par les instructions de l’aubergiste de l’Anguille Bourrée, la troupe se rendit au centre municipal où attendait patiemment la récompense de leur précédente mission : 24 couronnes bien méritées et 3 laisser-passer pour Talabheim, bien trop peu pour l’ensemble de la troupe.

Qu’à cela ne tienne, la nuit allait bientôt poindre et nos héros, harassés par tant de prouesses, choisirent de séjourner contre quelques pistoles dans une chambre miteuse de l’auberge de l’Anguille bourrée.

Mais, c’était sans compter sur la présence d’un prédicateur charismatique, accompagné d’une foule de fanatiques xénophobes, qui inondait les ruelles avoisinantes de sa diatribe enflammée.

Depuis sa fenêtre, le fidèle Guntar, cherchant à préserver le sommeil chèrement acquis de ses compagnons, invita la foule à modérer son ardeur :

« Oh, vous allez pas bientôt fermer vos gueules ?! »

Il n’en fallait pas davantage pour exalter le prédicateur qui, non sans un certain panache, décida de s’immoler lui-même par le feu afin de galvaniser son public, malgré le pot de chambre qui lui avait envoyé à la tête.

Vociférant en direction de Guntar, vertement traité « d’infâme nain du chaos », les fanatiques se dirigèrent vers l’auberge de l’Anguille bourrée, bien décidés à raccourcir davantage cette « pourriture chaotique ».

Grossière erreur… car les Ardents, réveillés par les hurlements et les bruits de gourdins s’écrasant contre la porte d’entrée, s’armèrent afin de repousser les assaillants, faisant fi de leur robe de chambre.

Malgré les importantes pertes infligées et la bravoure de nos héros, un départ de feu et le nombre toujours croissant des fanatiques poussèrent la troupe à revoir sa stratégie, et à battre en retraite par la porte arrière.

Par chance, le jeune Janko, toujours puceau mais vif d’esprit, avait anticipé la déconvenue et vidé la chambre des effets personnels de la troupe.

Après une nuit sous les étoiles, notre groupe décida de se rendre au temple de Shallya, seul véritable refuge pour tout malade encore valide.

Quelle ne fut leur surprise lorsqu’ils constatèrent que les prêtres eux-mêmes étaient totalement désemparés face à cette situation, jugée désespérée.

Forts de leur expérience, et probablement pour impressionner quelques jeunes Prêtresses, nos héros proposèrent leur aide aux Shalléens qui les mirent rapidement sur la piste d’un certain Widenhoft, mystérieux apothicaire-herboriste-magistère dont il se murmure que les talents pourraient sauver la population, rien que cela !

Enhardis par cette heureuse nouvelle, la compagnie se dirigea sans attendre vers la demeure qui leur avait été indiquée et qui, malgré quelques difficultés d’accès, ne tarda pas à leur révéler une atroce vérité : Widenhoft était déjà mort…

Une mort qui n’était due ni à la maladie, ni à un dysfonctionnement ventriculaire post-coït, mais à une arme pour le moins inhabituelle que le Templier identifia, non sans difficulté, comme appartenant à une race d’hommes-rats appelée les « Skavens ».

Les documents sur lesquels était affalé le défunt apothicaire révélèrent quant à eux que leur hôte travaillait déjà à un moyen d’éradiquer la maladie, en collaboration avec un certain Rudolf Nierhaus, commandant de la garnison locale.

Une piste s’évanouissait, mais une nouvelle s’ouvrait à la troupe des Ardents !

Scindant le groupe en deux, le capitaine Osgar Willer décida d’aller à la rencontre du capitaine Nierhaus accompagné d’Albior de Nahmur. Mais, en dépit de leurs demandes insistantes auprès de la garde locale, les deux acolytes furent incarcérés, et livrés au plaisir sadique du bourreau local, Manfred.

Ce dernier, habitué aux entrevues viriles, s’est rapidement fait un ami intime en la personne d’Albior après l’avoir soulagé de sa deuxième molaire droite. Après tout, qui a besoin de 32 dents alors que la peste frappe aux portes du Royaume…

Suite à ce malentendu, le Capitaine et le Templier furent présentés au dénommé Nierhaus qui, bouleversé par le décès de Widenhoft, leur conseilla d’aller sur les docks à la rencontre d’un certain Eladio afin de pouvoir pénétrer discrètement dans Talabheim.

Une fois sur place, ils devront sans attendre rechercher le seul érudit encore en mesure de trouver un remède et sauver Talabheim de la catastrophe : l’apothicaire Daubler.

 

Livre d’Eckhardt, premier feuillet

Livre d’Eckhardt, premier feuillet, dicté par Osgar Willer

Octobre 2520 : Bataille de Wurzen contre les troupes de Fistinor.

Dans la déroute qui suit, les chroniques de la compagnie sont perdues, la compagnie laminée et éparpillée. Mort de O., de Karl de xxxx (tambour). Notre contracteur, le comte-électeur de l’Ostland Hergard von Tasseninck, est tué.

Une semaine plus tard, les troupes de morts-vivants de Manfred von Carnstein arrivent et défont Fistinor. Le corps de Karl est relevé par leurs pouvoirs et les rejoint.

Deux semaines plus tard, des prêtresses shalléennes soignent nos esprits tourmentés. Seuls le capitaine, Albior, Eckhard, Guntar et Svajoné répondent à l’appel. Le présent livre des chroniques de la compagnie est ouvert, espérant que nous soyons rejoints plus tard à Talabheim, comme il a été convenu, par d’autres frères, et qu’ils ramèneront les chroniques perdues.

Novembre 2520 : des rumeurs annoncent la mort d’Archaon, mais nous sommes toujours poursuivis et harcelés par les troupes du chaos.

Janvier 2521 : Les troupes du chaos refluent, nous leur avons échappées.

Mars 2521 : arrivée à Taalagad. La compagnie signe un contrat avec les Museaux pour escorter avec le sergent Arvid une douzaine de familles de réfugiés à Brietblatt, à 4 jours de convoi, contre une solde de …. Et un laisser-passer pour Talabheim.

Rencontre de 3 ogres. Une rixe interne provoque la mort d’une famille de réfugiés d’Outerland. Une maladie liée à une étincelle du chaos selon Svajonée affecte les gens : toux, puis tremblement et ensuite apparition de tâches grises sur la peau au bout de quelques jours. Les remèdes et soins de Svajoné, des rebouteux et mages verts de Brietblatt se révèleront sans effet.

Arrivée à Brietblatt au bout de 5 jours, mise ne quarantaine du convoi. Rencontre avec le bourgmestre Horst Hauptner. Des hommes-bêtes ont été aperçus à l’est.
2 nuits sur place. Svajoné et Eckhard semblent touchés par la maladie.

Retour à Taalagad en 3 jours. À l’arrivée, la ville semble en proie à la panique et à l’épidémie. Albior prétend avoir distingué des silhouettes se déplaçant à une vitesse surhumaine sur les remparts et avoir découvert des traces de rongeurs à leur pied. Sont-ce les skavens des rumeurs ?

Notre priorité : soigner nos compagnons et entrer à Talabheim, où nous retrouverons, si Sigmar est avec nous, d’autres frères.